Récompenses et friandises dans l’éducation de votre chien

Education canine

Lorsqu’on entend les mots « éducation positive », on visualise souvent une pochette de friandises dont on arrose généreusement le chien.


Même si ce concept d’éducation positive ne peut se résumer à ça, les friandises sont un moyen facile et rapide de travailler avec le chien. Dans la très grande majorité des cas, on est sûr de lui faire plaisir et de le garder motivé.

Sur le principe, vous êtes d’accord mais :

- Vous avez l’impression qu’avec votre chien, ça ne marche pas
- Vous le faites un peu à contrecœur parce que vous ne trouvez cela ni pratique ni naturel
- Vous craignez de gaver votre chien et/ou de le faire grossir
- Vous craignez que votre chien n’obéisse qu’à condition que vous ayez des friandises à lui offrir
- Ça va à l’encontre de vos anciens principes et même convaincu.e, la transition vous est difficile

Cet article vous explique le pourquoi et le comment de l’usage des friandises dans l’éducation de votre chien.

Nous abordons également les erreurs les plus fréquentes à éviter pour que cette méthode d’éducation par les récompenses soit parfaitement efficace.

A noter que le terme de « récompense » est utilisé à des fins de bonne compréhension. Dans le langage professionnel canin, on préfère le mot « renforcement » qui est plus approprié car on offre quelque chose au chien pour renforcer le comportement qu’il vient de produire.

Pourquoi récompenser le chien ?

Considérons les récompenses comme un salaire.

Iriez-vous travailler pour rien ?

Je ne parle pas forcément d’argent mais de retour positif pour vous.

Par exemple, les bénévoles qui s’investissent dans des associations en retirent une satisfaction personnelle et sociale. Cette satisfaction est leur récompense.

A moins d’y être contraint, nul ne fait spontanément des choses qui lui sont inutiles voire désagréables.

C’est exactement pareil pour le chien !

Pourquoi votre chien se stopperait net alors qu’il vient d’apercevoir le chat du voisin ?

En le rappelant à ce moment-là, vous l’empêchez d’assouvir un instinct naturel chez lui (la poursuite) et vous lui demandez de revenir vers vous et sa laisse.

Si vous voulez qu’il vous obéisse, il va falloir que vous ayez quelque chose de particulièrement puissant à lui offrir pour le motiver.

Cela fait maintenant longtemps que l’on sait que le chien n’agit pas pour « nous faire plaisir ». Ni pour nous déplaire non plus. Le chien est comme tout être vivant, il agit selon son propre intérêt.    

Si nous voulons que notre chien adopte tel ou tel comportement, c’est donc à nous de le convaincre que là est son intérêt.

Même les méthodes traditionnelles d’éducation canine reposent sur ce principe. Le raisonnement y est inversé et consiste à provoquer un état désagréable ou douloureux chez le chien pour l’obliger à comprendre que son intérêt est de faire ce qu’on lui demande pour ne pas souffrir. Cette méthode est très nocive tant pour le chien que pour la relation avec ses propriétaires. Nous l’éviterons absolument.

Quel que soit la méthode, le principe repose toujours sur les travaux réalisés par les psychologues américains Thorndike en 1811 et Skinner en 1930.

Selon Thorndike, « Si une réponse exécutée en présence d’un stimulus est suivie d’un fait satisfaisant, l’association entre le stimulus et la réponse est renforcée. Si la réponse est suivie d’un fait gênant, l’association s’affaiblit. »

Plus simplement, cela signifie que si la conséquence d’un comportement est agréable, ce comportement va se reproduire. Si cette conséquence est désagréable, le comportement va diminuer.

Dans la lignée de ces travaux, Skinner a proposé les lois de l’apprentissage en distinguant ce qui renforce ou ce qui diminue un comportement selon la réponse qui lui est apportée (renforcement ou punition).

En éducation positive, nous appliquons ces lois de l’apprentissage en récompensant les bons comportements produits par le chien.

Ainsi, nous augmentons la fréquence et l’intensité de ce comportement.

Si à chaque fois que votre chien s’arrête au bord du trottoir il obtient la récompense qu’il souhaite, vous pouvez être sûr que l’association «bord de trottoir – je m’arrête – j’ai une récompense » sera très rapidement faite et vous obtiendrez un chien qui ne traversera pas une route sans votre accord.

Quelles récompenses donner au chien ?

Les récompenses peuvent être très différentes selon le moment ou le contexte.

La meilleure récompense est celle que le chien désire au moment précis où il la reçoit. Et non celle que vous pensez qu’il désire.

La nuance est très importante.

Les récompenses de la vie courante

Prenons l’exemple d’un chien qui adore qu’on lui lance une balle. Si vous lui demandez de s’asseoir et qu’immédiatement après qu’il vous a obéit, vous lui lancez sa balle, vous l’avez superbement récompensé !

C’est ce que l’on appelle le « principe de Premack » : motiver à l’accomplissement d’une chose que l’on n’aime pas particulièrement faire pour obtenir ce que l’on désire pouvoir faire.

Quelques exemples de ce principe dans cette vidéo

Les récompenses alimentaires

Tout le monde connaît ce type de récompenses : le chien obéit ou produit le bon comportement et il reçoit une friandise.

Rares sont les chiens pour qui les friandises ne constituent pas une puissante motivation.

Même si vous pensez que votre chien n’est pas gourmand, il suffit de trouver ce qui le fait craquer pour tenir la friandise que vous pourrez utiliser dans vos séances d’entraînement.

Encore mieux, vous pouvez mixer les friandises que votre chien aime dans une pochette. Ainsi, au plaisir des récompenses se rajoute celui de la surprise.

Nous reviendrons longuement sur l’utilisation des friandises.

Les récompenses sociales

Ce sont elles qui progressivement prendront la place des récompenses alimentaires quand l’apprentissage sera terminé.

Elles seront également utilisées lorsque la situation ne vous permet pas de donner quelque chose (récompenses de la vie courante ou alimentaire) en échange de ce que vous demandez.

Quelles sont ces récompenses ? C’est un sourire en regardant votre chien, un « c’est bien », ou « tu es un bon chien », un petit câlin ou une caresse s’il aime ça, etc.

Ne perdez pas de vue que votre animal est sensible à vos émotions. Si vous lui renvoyez du bien-être lorsqu’il a le bon comportement, il le percevra et y sera sensible.

Regarder son chien

Attention, beaucoup de gens pensent que caresser leur chien est agréable pour lui. Ce n’est pas toujours le cas. Les chiens ont appris à accepter nos caresses voire à les apprécier mais de là à les considérer comme une récompense suffisante quand ils ont fourni un effort… Dans tous les cas, assurez-vous que votre compagnon aime vos gratouilles avant de les lui imposer !

Quoiqu’il en soit, si vous vous contentez des récompenses sociales au début des apprentissages, ce ne sera pas suffisant car vous n’apporterez pas de motivation suffisamment forte à votre chien.

Pourquoi privilégier les friandises en récompenses ?

Lorsqu’on se lance dans l’apprentissage d’un comportement, de nombreuses répétitions sont nécessaires pour ancrer l’association comportement-conséquence (récompense).

De plus, le rythme de renforcement doit être soutenu pour que le chien reste concentré et motivé.

Reprenons l’exemple du chien qui adore qu’on lui envoie sa balle. Vous avez prévu une séance de 5 minutes et vous décidez que la récompense sera de lui lancer sa balle. Le temps du comportement, du jet de balle et que Snoopy vous la rapporte (s’il le fait tout de suite 😅), et vous avez mis 1 ou 2 minute pour 1 répétition.

L’apprentissage sera efficace mais guère rapide… Et c’est votre motivation à vous qui risque de faire rapidement défaut.

La friandise est petite, facile à transporter et à distribuer, rapide.

Elle vous permet donc de mettre toutes les chances de votre côté pour garder votre chien concentré et pour le motiver à comprendre ce que vous attendez de lui.

Vous pouvez l’utiliser en tous lieux, que vous soyez chez vous ou à l’extérieur.

Comme il est dit plus haut, tous les chiens sont sensibles aux friandises. Leur nature peut varier d’un animal à l’autre mais il y en a toujours une ou deux qui plaira plus que tout à votre chien. Donc, vous garderez toujours sa motivation en les utilisant.

Comment utiliser les récompenses ?

Dans la suite de l’article, je vais me focaliser sur la récompense-friandise car dans le cadre d’une éducation ou d’une rééducation c’est ce qui est le plus efficace.

Pour autant, rien n’empêche bien sûr de combiner friandises et récompenses de la vie courante avec également une récompense sociale en surplus.

Trouvez ce que votre chien aime le plus

Tout d’abord, il est important que la ou les friandises choisies soient de grande valeur pour votre chien.

Si vous lui offrez une croquette de sa ration, il la prendra probablement mais elle n’aura guère d’intérêt pour lui. On peut cependant l’utiliser pour valider les comportements que le chien maîtrise déjà.

Si en revanche, vous lui donnez un petit bout de saucisse, vous verrez son attention décuplée !

Par analogie, si vous me donnez 1€ pour renoncer à manger une glace alors que j’en ai très envie, il y a de fortes chances pour que j’aille tout de même l’acheter. Donnez-moi 1 000 € et je renonce à la glace !

J’en ai eu un parfait exemple il y a peu chez des clients : Alors que nous commencions un nouvel apprentissage, j’ai commencé par montrer l’exercice en donnant des petits bouts de poulet en récompenses. Inutile de vous dire que le chien était bien focalisé sur moi 😉 !

Lorsque sa propriétaire a pris le relais, elle avait choisi des petits bouts de bœuf séché. C’est pourtant un mets excellent pour nos amis canins. Mais visiblement, la louloute préférait le poulet et revenait sans cesse vers moi. La cliente a donc pris le poulet et comme par magie, son chien s’est concentré sur elle !

 Il vous faudra donc trouver ce que votre chien préfère. En général, on a un succès garanti avec du poulet, des knackis, du cervelas, du fromage. Mais encore une fois cela dépend du chien.

Dosez les quantités

La nature des friandises offertes en récompense est importante du point de vue qualitatif.

Mais la taille de la gourmandise et la quantité donnée à chaque renforcement sont également importantes.

En règle générale, les friandises distribuées doivent être très petites. Il faut que le chien puisse les manger rapidement pour ne pas se déconcentrer. On oublie donc ce qui colle au dents ou ce qui doit se mâchouiller.

L’avantage de la petite friandise est aussi que le chien ne se trouve pas rassasié en 3 répétitions. Il peut adorer le cervelas mais si, à chaque fois vous lui en donnez la moitié d’un, il ira digérer avant la fin de la séance…

Cependant, il peut y avoir des moments ou des chiens pour lesquels il faudra envisager une récompense plus conséquente.

Par exemple, pour un chien qui manque de confiance en l’humain, il peut être utile de lui offrir une quantité plus importante pour le rassurer et pour se rapprocher.

Enfin, il y a des moments particulièrement plaisants où le chien produit pour la première fois le comportement parfait sur tous les points. Là, il ne faut pas hésiter à marquer le coup en offrant un « jackpot » :  Soit un morceau plus gros, soit plusieurs morceaux en même temps.

On voit donc que même s’il convient de privilégier de petites friandises données à un rythme soutenu, les circonstances peuvent exiger une adaptation.

Donnez au bon moment

Si vous voulez récompenser un comportement, il faut le faire immédiatement après sa production.

N’oubliez pas que votre chien va associer la conséquence à ce qui a précédé.

Si à chaque fois que Snoopy s’assoit, vous lui donnez une friandise, il va très vite comprendre que se mettre en position assise entraîne une conséquence agréable pour lui.

Si vous attendez quelques secondes pour donner votre récompense et que votre chien a commencé à se relever, c’est le fait de se relever qui sera associé à la récompense…

Le succès du clicker-training s’explique en partie par le fait que cet outil facilite grandement  la gestion de ce tempo.

Cette méthode consiste à produire un bruit neutre que le chien a appris à reconnaître, pile au moment où il produit le bon comportement. Ce bruit est suivi d’une récompense mais c’est bien le « CLIC » que le chien cherche à obtenir. Si la friandise arrive avec un très léger décalage elle n’empêche pas le chien de comprendre quel comportement précis a été renforcé.

Le clicker n’est bien sûr pas obligatoire. Un marqueur de satisfaction comme « yes » ou tout autre mot/son sera également efficace sous certaines conditions.

Jusqu’à quand faut-il récompenser ?

Beaucoup de propriétaires craignent de devoir passer leur vie à récompenser leur chien à chaque fois qu’il produit un comportement qu’il lui ont appris.

En réalité, quand l’apprentissage est bien ancré chez l’animal, les récompenses ne sont plus nécessaires.

Faisons l’analogie avec le petit enfant qui commence à marcher. A chaque fois qu’il se lève maladroitement, à chaque petit pas branlant, quand il maintient l’équilibre 2 secondes, il reçoit plein de récompenses. Des applaudissements, des encouragements, des tons joyeux autour de lui, des câlins… Ce sont des récompenses sociales qui ont énormément de valeur pour l’humain.

A 10 ans, il y a bien longtemps que cet enfant ne soulève plus l’enthousiasme par le fait de marcher 😄. Il n’y a donc plus aucune récompense à cela et il serait le premier étonné si quelqu’un venait lui dire « bravo, tu marches !!! ».

Bébé qui marche et adultes contents
Les récompenses durent le temps de l’apprentissage

Il en est de même pour les chiens.

Nous allons beaucoup les récompenser en phase d’apprentissage, puis de moins en moins puis ce ne sera plus nécessaire car le comportement sera devenu automatique.

Voyons comment avec un exemple de base : vous voulez apprendre à votre chien la position assise.

  •  Vous faites plusieurs séances d’entraînement et vous récompensez systématiquement chaque position assise
  • Vous variez les lieux, les contextes et les environnements. Toujours une friandise systématique
  • Quand vous obtenez 100% de réussite à chaque fois quel que soit le lieu ou la situation, vous ne récompensez plus que de façon aléatoire : par exemple après 2 réussites puis 5 puis 3 puis 8 puis 2 …

En procédant ainsi, vous maintenez la motivation de votre chien qui ne sait pas quand la friandise arrivera et qui l’espère donc à chaque répétition.

Il arrivera un moment où vous constaterez que votre animal a fait entrer le nouvel apprentissage dans son répertoire comportemental.

La friandise deviendra alors inutile même si en donner une de temps à autre renforce épisodiquement le comportement et a le mérite de faire plaisir…

En revanche, n’oubliez jamais de récompenser socialement le chien. Un « C’est bien » ou même juste un regard bienveillant montre au chien qu’il agit bien et renforce votre relation. C’est votre façon de lui dire merci.

Les erreurs à éviter 🧨

Les friandises du commerce spécialisé

Que penser des friandises commerciales pour chiens ?

Par sentiment de culpabilité ou par choix moral, certaines personnes restent réticentes à utiliser pour leur chien des aliments destinés à la consommation humaine. Elles pensent trouver un bon compromis en achetant des petites friandises pour chiens dans les magasins spécialisés et les utilisent dans leurs séances d’entraînement.

Alors oui, souvent le chien apprécie ces petites gourmandises inhabituelles mais dans un moment particulièrement difficile pour lui, elles ne feront pas le poids.

Sur un rappel compliqué, il y aura une grosse différence entre un chien qui sait qu’il va obtenir une saucisse et celui qui sait qu’il va avoir un biscuit sec 🤔.

Afin d’améliorer leur appétence, les industriels ont la main lourde sur les composants chimiques bien odorants et sur le sucre. Comme on donne beaucoup de friandises en période d’apprentissage, il faut rester vigilant sur la qualité du produit distribué.

De plus, le rapport qualité-prix est meilleur du côté des friandises prélevées dans des aliments de consommation courante. On peut quand même trouver dans le commerce des friandises naturelles et assez petites pour bien remplir le rôle de récompenses. Mais leur prix est généralement assez élevé.

Enfin, un argument intéressant en faveur de la friandise « humaine » est que vous pouvez connaître les calories que vous donnez à votre chien. En effet, l’information du nombre de calories d’un aliment destiné à la consommation humaine est une obligation légale, ce qui n’est pas le cas des aliments et récompenses alimentaires pour chiens. Les personnes préoccupées par le poids de leur animal peuvent ainsi mieux gérer ce qu’elles lui donnent et adapter la ration des repas en conséquence.

Le surdosage

Donner beaucoup de friandises ne veut pas dire faire n’importe quoi.

Si votre animal a tendance à l’embonpoint ou si vous craignez qu’il soit trop nourri, il sera sage d’adapter ses rations journalières en fonction des quantités données par ailleurs.

De plus, les friandises doivent être petites pour les raisons évoquées plus haut dans l’article.

Par exemple : vous pouvez faire une centaine de friandises dans une saucisse de type knackis en la coupant en 4 dans le sens de la longueur puis en débitant 25 rondelles dans l’épaisseur. Le tout apportera environ 90 calories à votre chien (sachant qu’il dépensera beaucoup de calories dans chaque exercice cognitif).

La mauvaise gestion

Un piège fréquent est de penser que dès que le chien a compris ce qu’il doit faire, on arrête de donner des friandises.

Or, entre « avoir compris » et avoir mis le comportement en mode automatique, la marge est importante.

Imaginez que vous apprenez à conduire. Pendant 1h le moniteur vous explique les instruments et vous familiarise avec les pédales et le levier de vitesse. Puis l’heure suivante, vous faites de petits déplacements dans un parking vide.

Ok, vous avez « compris » comment ça marche et à quoi servent tous les mécanismes autour.

Pour autant, si le lendemain, le moniteur vous envoie sur l’autoroute, serez-vous compétent ? Plutôt en panique, oui…

Pour en revenir à Snoopy, ce n’est pas parce qu’il se stoppe à chaque fois que vous le lui demandez à la maison ou dans le jardin, qu’il pilera quand à 10 mètres devant vous, il démarre derrière un chat !

Une compétence se bâtit très progressivement et ne peut être considérée comme acquise qu’une fois installée en automatique chez l’individu.

C’est seulement alors, que vous pourrez commencer à espacer les récompenses comme il est expliqué dans un paragraphe précédent.

La récompense à tout prix

Oui, il faut récompenser le chien qui a effectué ce qu’on lui demande ou qui a eu le comportement que l’on souhaitait.

Non, il ne faut pas récompenser le chien qui connaît l’ordre mais qui ne s’exécute qu’après répétition.

Prenons encore une analogie humaine : vous devez appeler votre enfant à table à 4 reprises avant qu’il ne daigne vous rejoindre. Si quand il arrive, son assiette l’attend et qu’en plus vous la lui faites réchauffer, il n’aura aucune raison de changer d’attitude. Mais si quand il vous rejoint la table est débarrassée et qu’il n’y a plus rien pour lui, le lendemain il est très probable qu’il viendra immédiatement.

Si vous devez répéter « donne » pour que votre chien vous remette sa balle dans les mains, sa récompense sera sociale. Vous le félicitez. Mais vous ne lui donnez pas de friandise.

A ce moment-là, vous pouvez effectuer un « reset » en bougeant et en recommençant l’exercice. Si le chien donne du 1er coup, là il obtient la félicitation ET la friandise.

La création d’une dépendance

Le risque de dépendance est une crainte communément exprimée.

Elle s’accompagne souvent de la crainte ou du constat que sans friandises, le chien n’obéit pas.

Cela tient à une erreur très courante qui consiste à utiliser la friandise comme un leurre.

Par exemple, vous voulez faire venir votre chien et donc vous lui montrez une bonne petite gourmandise. Il revient au galop. Répétez cela et vous constaterez vite que votre loulou vérifiera que vous avez bien sa friandise avant d’obéir à votre appel. Si vous ne l’avez pas, son obéissance risque fort de répondre à l’humeur du moment !

Pour éviter cela, il faut se souvenir que les récompenses sont les conséquences du comportement. Elles ne doivent pas en être la cause.

Quand vous montrez votre friandise à l’avance, c’est elle qui motive l’obéissance de votre chien. Elle est alors la « cause » du comportement au lieu d’en être la « conséquence ».

Si vous lui avez appris que c’est en obéissant qu’il a une récompense, vous n’aurez pas besoin de la brandir à l’avance. Votre chien aura bien fait l’association ordre-comportement-récompense.

Ces concepts pouvant parfois être un peu compliqué à mettre en pratique, n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel canin qui vous enseignera la bonne technique. C’est de cette technique que découle l’efficacité de la méthode.

CONCLUSION

L’éducation à l’aide de récompenses est une méthode fiable qui fait ses preuves tous les jours.

Ce n’est pas une méthode « naïve »  : elle repose sur une bonne observation et une connaissance de son chien, sur une technique pointue et sur une parfaite rigueur.

Elle apporte une garantie de respect et de bonne relation entre le chien et ses propriétaires.

Bien conduite, elle enseigne des comportements qui seront très solidement inscrits dans le répertoire du chien et qu’il conservera pour le reste de ses jours.

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